Compte-rendu pouétique
Par Florence Liger :: Jeudi 29 octobre 2009, 09:31 :: Général
Voici comme promis le compte rendu de mes trois jours de formation aux instruments Māori. Ca a été très intense, et une totale immersion dans un environnement totalement Māori, que tous les Kiwis n'ont pas la chance de connaître.
Un peu de contexte
Il y a tellement de concepts et de principes totalement Māori dans ce qu'on a fait que je me disais que j'allais commencer par expliquer un peu les bases.
Pour commencer, ces trois jours constituaient un (ou une?) wānanga. Un wānanga est la réunion d'un groupe de gens qui sont là pour apprendre la même chose... Une formation quoi, mais façon Māori, où le partage d'expérience et le whakawhānautanga sont un élément essentiel.
Ce whakawhānautanga se traduit littéralement par "faisage de sentiment d'appartenance à la famille". Bref, l'accent est sur le bon esprit, et ça, c'est bien :-)
Là on voit où on dormait
Mais comment ça se passe au juste ?
Tout le monde dort dans la wharenui (littéralement "grande maison"), de la marae.
Tout le monde aide et participe aux menues tâches quotidiennes : débarrasser la table, ranger le bordel commun, et généralement aussi faire la vaisselle.
Ceux qui en savent un peu plus que les autres apprennent ce qu'ils savent aux novices.
Petit jam à 2h du mat | Petit déjeuner dans la wharekai
Et c'était quoi ce paradis sur terre ?
La Marae de Hongoeka se trouve au bout de Plimmerton, à 20km au nord de Wellington. C'est une des Marae de l'iwi (tribu) Ngāti Toa Rangatira. L'iwi s'est installée dans le coin dans les années 1820, après s'être fait virer de plus au nord par une iwi plus hargneuse. Elle est magnifique, avec une longue histoire et pleine de symboles, du coup je ferai un post plus tard sur la Marae.
La wharenui dans le soleil matinal | La baie de Hongoeka | Mana Island
Et on a vraiment fait des choses ?
Que oui, on a fait des instruments, enfin, presque...
On a commencé par réceptionner nos instruments bruts de fonderie, pas finis du tout. J'avais commandé une embouchure pour mon coquillage, et tout le monde a eu droit en cadeau bonux à 2 purerehua et un porotiti. Et j'avais aussi déjà depuis un moment un nguru et un putorino qui avaient besoin de finition aussi. Promis, je ferai un post très prochainement avec présentations, photos et sons de tous ces instruments.
Les instruments bruts | Gavin qui essaie son koauau
Ensuite, on a pris notre papier de verre et on a poncé, poncé, poncé et encore poncé... Histoire que nos instruments soient suffisamment jolis et prêts pour recevoir le divin traitement par nos professeurs : de la sculpture.
Ponçage en choeur | Tricheur
Entre deux ponçages, on a aussi reçu un cours de composition, et des conseils pour mieux jouer par Richard Nunns. Ceci a donné lieu à une présentation de ce qu'on avait composé le deuxième soir, avant de retourner à l'atelier pour encore poncer pour certains, discuter et chanter... ou manier la hachette pour d'autres (à 2h du mat', normal quoi...) !
L'histoire de la marae en couleurs | Le maniage de hachette
Le troisième jour, on a continué à poncer, ou huiler les instruments, et on est allés faire un tour au cimetière de la tribu, où on a eu une présentation sur l'histoire de la région et de l'iwi par une collègue. Puis c'était déjà les adieux. C'est passé beaucoup trop vite !
Vue depuis le cimetière | Miouzik d'adieux
Enfin bref, comme les plus attentifs l'auront remarqué, il y aura au moins 2 autres posts sur le sujet. Vous avez même le droit de voter pour celui que vous voulez en premier : les instruments, ou la marae :)
Un peu de contexte
Il y a tellement de concepts et de principes totalement Māori dans ce qu'on a fait que je me disais que j'allais commencer par expliquer un peu les bases.
Pour commencer, ces trois jours constituaient un (ou une?) wānanga. Un wānanga est la réunion d'un groupe de gens qui sont là pour apprendre la même chose... Une formation quoi, mais façon Māori, où le partage d'expérience et le whakawhānautanga sont un élément essentiel.
Ce whakawhānautanga se traduit littéralement par "faisage de sentiment d'appartenance à la famille". Bref, l'accent est sur le bon esprit, et ça, c'est bien :-)
Là on voit où on dormait
Mais comment ça se passe au juste ?
Tout le monde dort dans la wharenui (littéralement "grande maison"), de la marae.
Tout le monde aide et participe aux menues tâches quotidiennes : débarrasser la table, ranger le bordel commun, et généralement aussi faire la vaisselle.
Ceux qui en savent un peu plus que les autres apprennent ce qu'ils savent aux novices.
Petit jam à 2h du mat | Petit déjeuner dans la wharekai
Et c'était quoi ce paradis sur terre ?
La Marae de Hongoeka se trouve au bout de Plimmerton, à 20km au nord de Wellington. C'est une des Marae de l'iwi (tribu) Ngāti Toa Rangatira. L'iwi s'est installée dans le coin dans les années 1820, après s'être fait virer de plus au nord par une iwi plus hargneuse. Elle est magnifique, avec une longue histoire et pleine de symboles, du coup je ferai un post plus tard sur la Marae.
La wharenui dans le soleil matinal | La baie de Hongoeka | Mana Island
Et on a vraiment fait des choses ?
Que oui, on a fait des instruments, enfin, presque...
On a commencé par réceptionner nos instruments bruts de fonderie, pas finis du tout. J'avais commandé une embouchure pour mon coquillage, et tout le monde a eu droit en cadeau bonux à 2 purerehua et un porotiti. Et j'avais aussi déjà depuis un moment un nguru et un putorino qui avaient besoin de finition aussi. Promis, je ferai un post très prochainement avec présentations, photos et sons de tous ces instruments.
Les instruments bruts | Gavin qui essaie son koauau
Ensuite, on a pris notre papier de verre et on a poncé, poncé, poncé et encore poncé... Histoire que nos instruments soient suffisamment jolis et prêts pour recevoir le divin traitement par nos professeurs : de la sculpture.
Ponçage en choeur | Tricheur
Entre deux ponçages, on a aussi reçu un cours de composition, et des conseils pour mieux jouer par Richard Nunns. Ceci a donné lieu à une présentation de ce qu'on avait composé le deuxième soir, avant de retourner à l'atelier pour encore poncer pour certains, discuter et chanter... ou manier la hachette pour d'autres (à 2h du mat', normal quoi...) !
L'histoire de la marae en couleurs | Le maniage de hachette
Le troisième jour, on a continué à poncer, ou huiler les instruments, et on est allés faire un tour au cimetière de la tribu, où on a eu une présentation sur l'histoire de la région et de l'iwi par une collègue. Puis c'était déjà les adieux. C'est passé beaucoup trop vite !
Vue depuis le cimetière | Miouzik d'adieux
Enfin bref, comme les plus attentifs l'auront remarqué, il y aura au moins 2 autres posts sur le sujet. Vous avez même le droit de voter pour celui que vous voulez en premier : les instruments, ou la marae :)
Commentaires
À quand un concert avec Karl ? :-)
Je suis bien content d'apprendre que la wananga s'est déroulée dans un bon esprit de whakawhanautanga, et ce dès l'entrée dans la wharenui de la marae. Ca fait du bien de le savoir.
C'est bien que, dans le wharekai, les iwi aient pris l'habitude de partager le whakatabladébarrassa et whakabordelorangera. Bon esprit. Comme ça on évite de se retrouver avec du porotiti dans le putorino, ah non pas ça ! Pourquoi pas un nguru avec un purerehua, tant qu'on y est ? Ou pire, avec un koauau... rien que d'y penser, j'en ai les purokoukounieta qui se dressent...
Pour ma part, toutes ces idées m'ont donné un sacré mal de whakapuromigrana et je crois que je vais aller me taper un petit porodolipranokacheta. Du 1 miligramoputorigastro.
T'inquiète pas, mon commentaire débile n'était pas critique, c'était juste histoire de dire une connerie !
Mais le dernier post tout bien expliqué est bien bien intéressant.
Des bizduboudumonde.