Depuis la semaine dernière, TV3 diffuse une nouvelle saison (la 11è) d'une série de documentaires sobrement appelés Inside New Zealand. La série est partiellement financée par NZ On Air (http://www.nzonair.govt.nz/), qui est un organisme gouvernemental.

Voici un petit résumé des deux premières émissions :

- What's really in our food ?
On a découvert avec étonnement que le gouvernement néo-zélandais est totalement laxiste sur les législations en matière de sécurité alimentaire. Des produits interdits quasiment partout ailleurs sont autorisés ici, par exemple la saccharine. Autre attrait de l'émission : des expériences faites sur de vrais enfants pour démontrer la sensibilité du corps humain aux éléments chimiques.
1er test : donner du Tang et du vrai jus d'orange à des enfants. 7 enfants sur 10 diront qu'ils préfèrent le Tang.
2e test : avec deux groupes d'une dizaine d'enfants, leur faire faire des exercices d'habileté, de coordination et d'équilibre le matin. Ils y arrivent tous bien. Le midi, leur faire tous manger des sucreries. Un groupe a droit à des produits achetés, et l'autre à des gâteaux et pâtisseries faits maison et sans colorants. Quand ils refont les mêmes exercices l'après-midi, le groupe qui a mangé des produits industriels arrive beaucoup moins bien à faire les exercices.
Bref, ça donne confiance dans ce qu'on achète, et je pense qu'on va continuer à se cuisiner des produits frais. Eux n'auront _que_ du DDT dedans, vu qu'il n'est pas interdit non plus...

- Soldiers of Fortune :
Ce reportage parle des mercenaires qui sont embauchés en Iraq pour servir comme agents de sécurité. Ils protègent notamment les sites de construction, les membres du gouvernement et les journalistes. Pour résumer, ils protègent tous ceux qui doivent se déplacer hors du périmètre de sécurité, qui la seule zone à l'abri à l'intérieur de Baghdad, car totalement fortifiée. Ils sont payés entre 500 et 1000 $ par jour pour risquer leur vie dans un environnement où l'armée américaine n'arrive pas à maintenir l'ordre. Un journaliste interviewé se pose des questions intéressantes :
Pourquoi doit-on protéger des sites de construction censés bénéficier à l'ensemble de la population ?
Pourquoi les membres du gouvernement doivent-ils se déplacer escortés, dans des voitures qui roulent suffisamment vite pour échapper aux tirs de roquettes ?
Dans un pays où les Occidentaux et les locaux ne discutent plus que fusil au poing, quel avenir y a-t-il pour une coopération internationale ?