Avant de commencer, déjà, bonne année à tous ! Merci tout plein pour tous les cadeaux que vous nous avez fait parvenir. Ca nous a fait vraiment plaisir :)

Enfin, précisons que ce résumé de vacances ne sera totalement pas chronologique. Sur ce, attelons-nous à nos moutons.

Notre périple nous a fait passer par trois anciennes villes minières :

  • Lyell, plutôt vers le nord de l'île, à la limite de Westland
  • Macetown, Otago
  • Bendigo, Otago


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La Nouvelle Zélande a connu son boom des chercheurs d'or, comme de nombreux autres pays. Ici, ça a commencé dans les années 1860, et en général, ça se passait comme ça :

1. Un passant remarque un truc doré dans une rivière

Il faut quand même noter que les passants se faisaient rare à l'époque, donc dans la plupart des cas, c'était soit des Maoris, soit des géologues/collecteurs/explorateurs, soit des prospecteurs terriens préparant la colonisation.


Johann Franz Julius von Haast, un des géologues/collecteurs/explorateurs, merci Te Ara

2. La rumeur se répand, et plein de gars mal rasés arrivent

Et ils arrivent de partout avec leur batées ! Un des détails communs à toutes les mines d'or qu'on a visitées est que les orpailleurs venaient d'absolument partout et n'importe où : Irlande, Chine, Inde, Australie, Ecosse, etc. Ils se regroupaient en général en petits campements de chaque nationalité. Pour cette étape, les deux seuls types de gens présents à cette étape sont les chercheurs d'or, et les vendeurs d'alcool ambulants... Le tout dans des endroits quasi inaccessibles, même à pied.


Un orpailleur version moderne, dans la Arrow River qui descend de Macetown


Maisons restaurées du village chinois d'Arrowtown


3. La chance dure, et les gens ramènent leurs familles

Si le filon durait bien (10 ans dans le cas de Lyell), les autorités locales se disaient que ça valait le coup de construire une route. Et qui dit route dit que les gentes dames peuvent maintenant accéder au lieu de travail du cher époux. C'est à ce moment-là que la rivière devient bordée d'une ville, avec la plupart des services de base : magasins, boulangerie, école, banque, etc. Mais pas toujours de docteur, qui étaient denrée rare. Il valait mieux ne pas tomber malade parce que le premier médecin était en général à plusieurs jours de charrette à vaches au mieux.


Nous devant Needham's house, Macetown

Le premier propriétaire de la maison tomba malade, mit 3 jours à aller voir le docteur à Arrowtown, et est mort dans les bras du docteur...

4. L'or s'épuise dans la rivière, et le filon de quartz est découvert


C'est là que la cavalerie arrive. Autant faire pouic pouic avec une poële dans une rivière, ça coûte pas cher, autant extraire du quartz de la montagne et le réduire en poudre pour extraire l'or, ça demande un sacré investissement en matos. C'est donc l'étape où les orpailleurs indépendants sont remplacés par une corporation. Le travail devient vraiment celui de mineur.


Ce qu'il reste de l'entrée de la mine, et de la machine à broyer les cailloux, Bendigo


5. Le filon de quartz s'épuise aussi, et c'est la fin

Toutes ces villes formées autour des mines ne subsistaient que grâce aux rentrées d'argent de la mine. Une fois la mine fermée, tout le monde allait simplement voir ailleurs s'ils y étaient. Il n'y a aujourd'hui plus qu'une seule mine d'or en activité en Nouvelle Zélande, à Waihi dans le Coromandel. Dans nos 3 cas, les mines ont fermé plus ou moins tôt :

  • Lyell : 1863 - 1906
  • Macetown : 1862 - 1900 et quelques
  • Bendigo : 1862 - 1939


Le cimetière de Lyell, où les arbres poussent dans certaines des tombes

6. Le filon touristique

Dans certains cas, les gens essaient de conserver le peu qu'il reste des villes. Un des problèmes principaux est que les constructions de l'époque étaient principalement en bois. Ce qui ne périssait pas dans des incendies se faisait démonter et transporter vers d'autres villes. De Lyell, il ne reste plus que le cimetière et quelques éléments de machinerie. De Macetown, il reste 2 maisons en pierre (joliment restorées). Bendigo fait office d'exception car quasiment toutes les maisons étaient en pierre. Il reste du coup beaucoup plus de bâtiments, mais c'est une réserve, du coup ça n'a pas été restauré...


Ce qu'il reste de Welshtown, Bendigo


Vieille cariole, près du pub de Logantown, Bendigo

Pour plus d'infos

La suite au prochain épisode !