Nous voici donc bien rendus, avec cette invasion de vermine...

Mais que faire ?

Mais c'est bien sûr : il faut tous les niquer !

Ca a l'air barbare, mais c'est l'idée. Le Department of Conservation fait de son mieux pour contrôler les populations de possums, et limiter leur prolifération. Ca passe par plusieurs méthodes :
  • Les tuer avec des pièges
Assez efficace, mais très coûteux, parce qu'il faut que quelqu'un aille mettre les pièges et aille les inspecter après.


Comment réussir son piège, grâce au Wellington City Council
  • Les empoisonner
C'est une méthode assez efficace, mais très controversée à cause des dommages collatéraux. Les possums ne sont pas les seuls à manger les boules de poison, ce serait trop beau. Régulièrement, chiens et chats passent à la casserole, mais comme ils sont méchants aussi, on s'en fout... Par contre, les oiseaux, c'est gentil, et donc c'est mal qu'ils mangent aussi le poison.


Piège dans le Abel Tasman Park. Merci flickr et .eyebex
  • Les attraper avec des chiens
Efficace mais assez coûteux. C'est particulièrement utilisé dans les phases finales d'éradication : les chiens peuvent détecter les possums, mais surtout, ils peuvent détecter qu'il n'y en a pas. Ils servent donc à mesurer le succès d'une campagne.
  • Leur faire prendre la pilule
Plus réalistement, ce serait sous forme de piquouze contraceptive. Vacciner les femelles les empêcherait de procréer et donc les populations diminueraient. C'en est encore qu'au stade expérimental, donc c'est une affaire à suivre...

Genre c'est vraiment possible ?

A coeur vaillant, rien d'impossible ! Le tout, c'est d'y croire (et d'avoir des sous).

Le contrôle et l'éradication des possums est loin d'être sans effort, mais certains projets ont marché. La condition primordiale qui rend l'éradication des possums possible est de choisir un endroit où ils ne pourront pas revenir. Les îles ont donc été des cibles de choix pour les premiers programmes d'éradication :

Ca a inspiré une idée presque pas farfelue : et si on créait une île sur la terre ferme ? Bref, c'est comme ça que le Karori Wildlife Sanctuary a vu le jour en 1999. Une barrière de 8.6 km a été construite pour protéger 225 hectares de toutes les espèces non natives. En 2000, un plan d'éradication a suivi pour toutes les supprimer dans l'enceinte du parc. Cela a inclus 3 tonnes de possums qui sont maintenant en train de nourrir les pissenlits natifs du parc, pas loin des Weta Hotels.


L'enceinte du parc de Karori, spécialement conçue pour repousser les lapins qui creusent, les chats qui sautent et les possums qui grimpent (merci Flickr et TELPortFolio)

Même si ces zones restent isolées et nécessitent beaucoup d'entretien, elles ont l'immense mérite de permettre à la faune et la flore native de se régénérer, et de réintégrer ensuite les environs. Depuis que Karori a été construit, la population aviaire de Wellington a connu un boom. Et même dans notre jardin, on voit régulièrement des Tui et des Kereru, chose impensable il y a 10 ans seulement.


Tui qui se la coule douce au Karori Sanctuary. Promis j'essaierai d'en prendre un en photo à la maison.

Mais dans tout ça, on se demande si y a pas une part de mythe : depuis qu'on est là, on n'a quand même jamais réussi à voir un seul possum vivant !

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